Thierry Meyssan poursuit sa chronique bimensuelle sur Le Courrier des stratèges. Cette fois-ci, il observe le conflit entre Washington et Tel-Aviv débuté avec la « Conférence pour la Victoire d’Israël » [1], début février (et non pas avec le massacre des civils Gazaouis). Il narre la fracture au sein de l’administration Biden et le renvoi de Victoria Nuland, puis celle au sein du cabinet de guerre israélien avec l’invitation de Benny Gantz à Washington et à Londres pour renverser le pouvoir de Benjamin Netanyahu et des suprémacistes juifs.
Selon lui, on se dirige vers un cessez le feu de six semaines à Gaza, pendant tout le ramadan, mais, pour le moment, pas vers la paix au Liban, ni en mer Rouge.
Interrogé sur la fin d’un « siècle juif », il déclare que ce concept est une erreur d’analyse. Les juifs sont un peuple comme les autres. Ils ne sont collectivement coupables de rien, mais ne sont pas plus collectivement exonérés de tout. Avant et pendant la Seconde Guerre mondiale, il a existé un groupe fasciste juif, comme il a existé des groupes fascistes un peu partout dans le monde. Ils ont combattu les Alliés, puis ont été récupérés par eux durant la Guerre froide. Nous ne nous en sommes pas rendus compte, mais ne pouvons plus être aveugles depuis le massacre de Gaza. Ce n’est pas un problème judéo-musulman, mais le prolongement de la Guerre mondiale.
[1] « À Jérusalem, la "Conférence pour la Victoire d’Israël" menace Londres et Washington », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 13 février 2024.
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