Les autorités algériennes reconnaissent l’existence d’autres productions illicites sur leur territoire : des plantations de cannabis sont signalées dans l’Algérois, à Nador, N’gaous, Hadjout et dans le sud-ouest du pays, région de Béchar, à 965 kilomètres d’Alger. Ces cultures anciennes sont tolérées dans la mesure où elles ne servent qu’à alimenter une consommation traditionnelle, très localisée, et ne font l’objet d’aucune commercialisation. Aucun atelier de transformation de l’herbe de cannabis en haschisch n’a jamais été découvert sur le territoire algérien. Si, en l992, les saisies de dérivés du cannabis dans le pays ont atteint le chiffre record de 6 941 kilos (dont 6 700 de résine), il s’agissait quasi-exclusivement de marchandise importée du Maroc voisin. 95% était destinée aux marchés européens (via l’Espagne et Marseille) et libyen, et 80% des personnes impliquées dans le trafic sont des étrangers : Marocains, Tunisiens, Libyens, ressortissants de la CE (envoyé spécial de l’OGD en Algérie).
(c) La Dépêche Internationale des Drogues n° 21
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