Aujourd’hui, malgré tous les efforts de la communauté internationale et de l’Organisation des Nations Unies, la guerre frappe l’Iraq pour la troisième fois en un quart de siècle.
Peut-être, si nous avions persévéré un peu plus longtemps, aurions-nous fini par désarmer l’Iraq de manière pacifique ou, à défaut, peut-être le monde aurait-il pu décider d’une action collective qui aurait eu une plus grande légitimité et aurait bénéficié d’un plus large soutien que l’option retenue aujourd’hui.
Mais ne nous attardons pas sur les divisions du passé. Il nous faut faire face aux réalités du présent, aussi dures soient-elles, et chercher les moyens de forger une unité plus solide à l’avenir.
Mes pensées vont vers le peuple iraquien qui doit affronter une nouvelle épreuve. J’espère que toutes les parties respecteront scrupuleusement les dispositions du droit international humanitaire et feront tout ce qui est en leur pouvoir pour protéger les civils des cruelles conséquences de la guerre. Pour sa part, l’Organisation des Nations Unies fera tout son possible pour les aider et leur porter secours. Il faut espérer que l’avenir du peuple iraquien sera plus propice que ne l’a été son passé récent, et qu’il pourra bientôt reconstruire, dans la paix et la liberté, un pays où règne l’état de droit.
Au cours des dernières semaines, les peuples du monde ont montré qu’ils attachent une grande importance à la légitimité que confère l’Organisation des Nations Unies. Ils ont fait clairement savoir que, face à l’incertitude et au danger, ils veulent que la puissance soit assortie de légitimité. Ils veulent que leurs dirigeants se retrouvent à l’ONU pour chercher ensemble des solutions aux problèmes qui concernent toute l’humanité.
Je ferai tout pour que l’Organisation soit à la hauteur de la tâche.
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