On trouve beaucoup de sites présentant Tony Blair comme le toutou de George W. Bush alors qu’en réalité, le président états-unien a ignoré les conseils de beaucoup de ses conseillers et ses propres instincts pour suivre les avis du gouvernement britannique.
C’est sur les conseils de Downing Street qu’il s’est rendu deux fois à l’ONU pour tenter d’obtenir une résolution concernant l’Irak et qu’il s’est réinvesti dans le processus de paix israélo-palestinien. Le changement d’attitude de Bush sur l’Irak et sa conversion à un transfert rapide de souveraineté aux Irakiens est également un succès britannique. Cependant les Britanniques méprisent ces succès pour trois raisons :
– Le gouvernement Blair n’a pas voulu dire à la population quelles étaient ses intentions. Aucun diplomate britannique n’a osé avouer que la démocratisation voulue par Bush était vue comme dangereuse pour les clients du Royaume-Uni au Proche-Orient. Aussi, les succès sur cette question n’ont pu être mesurés par l’opinion.
– Les membres du gouvernement Blair ont défendu des politiques qui ont eu de mauvaises conséquences, ils préfèrent donc se montrer discrets sur ce point. Ainsi il n’existe qu’un seul gouvernement provisoire possible en Irak : l’Iraqi National Congress d’Amhed Chalabi. Mais le département d’État et la CIA, pour des raisons bureaucratiques, et la gouvernement britannique, qui veut imposer un homme fort en Irak sur le modèle de Pervez Musharraf, ne l’aiment pas. Cela a empêché l’installation d’un gouvernement transitoire en Irak et cela provoque la colère des Irakiens.
– Le Royaume-Uni souffre d’un complexe d’infériorité injustifié. En effet, dans la guerre au terrorisme, il a démontré qu’il était, avec les États-Unis, le seul pays à disposer d’une force de projection militaire efficace.
Le Royaume-Uni, en raison de sa force est, avec l’Australie, un allié indispensable des États-Unis. Les trois pays peuvent apporter la paix, la liberté et les Droits de l’home au monde.
« Blair proved a crucial ally in the liberation of Iraq », par David Frum, Daily Telegraph, 18 novembre 2003.
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