Face à la mauvaise direction de l’Irak par les États-Unis, la Russie a proposé, avec le soutien de la France et du secrétaire général de l’ONU, de rassembler une conférence internationale. Il est en effet temps d’organiser une réponse nationale et internationale à la gestion du pays par les États-Unis.
Dans le cadre du Forum social européen, une délégation des représentants des forces nationales irakiennes ont annoncé la formation d’un secrétariat pour le comité préparatoire du Conseil constituant irakien. Nous avons malheureusement eu peu d’écho dans les médias. Cette initiative est venue de la rencontre d’une délégation d’opposants irakiens avec Amr Moussa, le secrétaire général de la Ligue Arabe. Nous lui avions présenté notre projet de former un conseil regroupant les différents mouvements irakiens afin de rédiger une constitution. Il nous a soutenu et nous a suggéré de rassembler d’abord le plus grand nombre de mouvements avant de soumettre notre projet à la Ligue arabe. Notre secrétariat cherche donc à rassembler partout dans le monde des mouvements irakiens, mais nous devons nous dépêcher car Paul Bremer s’est lui aussi activeéde son côté.
Dans ces conditions, l’initiative russe tombe à point nommé pour rassembler toutes les forces qui s’opposent à la politique états-unienne en Irak. Avant la guerre, la France, l’Allemagne, la Russie et la Chine n’ont pas voulu s’associer notre proposition de changement de régime sans guerre avec le soutien des pays arabes. Ils ont préféré s’opposer à Washington dans le seul Conseil de sécurité. Aujourd’hui nous espérons qu’ils soutiendront les nationalistes irakiens dans leur volonté de former un conseil constituant avec le soutien de la communauté international. Ce serait un moyen de mettre fin à l’occupation et de secouer l’hégémonie américaine.
« An alternative course », par Abdul-Amir Al-Rikabi, Al Ahram, 12 décembre 2003.
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