La défaite au Congrès de Vicente Fox laisse envisager qu’il n’y aura pas de réformes pendant le reste de son mandat. Il est aujourd’hui dans l’impasse. Vu les piètres résultats économiques de sa première partie de mandat, sa seule réalisation pourrait bien être la réforme de la politique d’immigration qui pourrait entraîner la régularisation de millions de Mexicains aux États-Unis.
Les trois partis dominants archaïques au Mexique ont bloqué le pays et le gouvernement n’est pas parvenu à sortir de cette situation inhérente au fonctionnement des institutions. L’erreur du gouvernement est d’avoir voulu entamer la réforme des droits civils des indigènes, créer de nouveaux impôts ou transformer les industries électriques avant de moderniser et démocratiser les institutions. Il aurait fallu transformer le système politique du pays en un système semi parlementaire avec un Premier ministre afin d’éviter les blocages. En effet, le Parti Révolutionnaire Institutionnel (PRI), le Parti de l’Action National (PAN) et le Parti de la Révolution Démocratique (PRD) sont incapables de changer et de faire des compromis. Leurs déchirements internes sont nombreux, sans parler de leur déchirements entre eux.
C’est pourquoi, avant le terme de son mandat, Fox doit prendre des mesures qui viseront à éviter que son successeur n’affronte les mêmes blocages que lui. Il doit :
 Réformer les institutions.
 Relancer la croissance en diminuant les règles monétaires et fiscales.
 Investir dans les infrastructures, l’éducation, l’application de la loi et les programmes de luttes contre la pauvreté.
 Développer les exportations pétrolières du Mexique.

Source
Los Angeles Times (États-Unis)

« Shackled by Political Gridlock, Mexico’s Fox Fails to Achieve Promised Reforms », par Jorge Castañeda, Los Angeles Times, 12 janvier 2004.