Le processus de reconstruction politique de l’Afghanistan n’entraînera pas de progrès dans le pays si le problème du commerce de la drogue n’est pas traité. Notre voyage en Afghanistan nous a convaincu que, avec l’insécurité, le trafic de drogue, qui représente 40 % de l’économie afghane et 75 % de la production de drogue mondiale, est le principal obstacle à un Afghanistan stable.
Les barons de la drogue afghans n’ont aucun intérêt à voir émerger un gouvernement fort à Kaboul et ils font tout pour déstabiliser le fragile gouvernement d’Hamid Karzaï. L’argent de la drogue alimente les caisses d’Al Qaïda et des Talibans. Les terroristes s’attaquent à tous ceux qui aident à reconstruire le pays, c’est pourquoi la guerre au terrorisme en Afghanistan doit comporter un volet concernant la drogue.
Jusqu’ici, les efforts internationaux pour faire face à ce problème n’ont pas grandement abouti et les programmes britanniques payant les paysans pour qu’ils renoncent à cultiver le pavot n’ont rien donné. L’incapacité à apporter une réponse internationale concertée à ce problème ne fait que renforcer les trafiquants. Il faut que les militaires états-uniens s’investissent davantage dans cette lutte. L’envoi de Zalmay Khalilzad comme ambassadeur est un bon début et il faut ajuster la stratégie en accélérant l’entraînement de l’armée afghane et des équipes de reconstruction provinciales.
« Afghan progress undermined by drugs », par Dennis Kux et Harpinder Athwal, Christian Science Monitor, 13 janvier 2004.
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