Le commentateur de CBS, Andy Rooney, conseillait peu de temps après les attentats du 11 septembre 2001 de lire le Coran si on voulait comprendre ce qui se passait dans le monde. Cela semble avoir du sens de prime abord car les terroristes s’y réfèrent fréquemment. Ainsi, Mohammed Atta en avait un dans sa valise, Ben Laden le cite régulièrement et le kamikaze qui a tenté d’assassiner Pervez Musharraf le mois dernier le lisait juste avant de se faire exploser.
Suite au 11 septembre, beaucoup ont suivi ce conseil et les ventes de Coran ont quintuplé aux États-Unis. Les groupes islamistes liés aux terroristes s’en sont réjouis. Lire le Coran n’est pas la bonne façon de comprendre le monde.
En effet, le Coran est un livre profond dont chaque phrase est sujet à interprétation, commentaire et contre commentaire. Une bonne analogie peut-être faite avec le second amendement de la constitution américaine traitant du port d’arme qui ne fait que 27 mots mais a généré des dizaines d’ouvrages de commentaire. Le Coran est composé de commandements contradictoires qui n’ont été conciliés entre eux que par des siècles d’études savantes. C’est un texte qui n’a jamais changé, mais qui a servi à justifier des attitudes très différentes des musulmans en quatorze siècles.
Le Coran n’est pas un livre d’histoire et le lire ne sert à rien hors de son contexte. C’est l’étude du wahhabisme, de la révolution de Khomeini et d’Al Qaïda qui est éclairant. C’est l’histoire des musulmans qu’il faut apprendre, pas la théologie islamique.
« Explaining Islamic terror », par Daniel Pipes, Jerusalem Post, 21 janvier 2004.
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