« Une confiance qui mérite de gagner »

Je me souviendrai toujours des mots qu’Howard E. G. Sawyer a tapé sur son clavier à mon intention dans sa chambre d’hôpital. Howard avait été un alcoolique et il cherchait à se désintoxiquer dans un centre hospitalier. Nous étions en 1984 et un médecin lui avait prescrit le triple de la dose normale d’un médicament prévu pour écœurer de l’alcool. Cela l’avait rendu invalide. Il était cloué à son lit, ne pouvait plus communiquer que par le biais d’un petit clavier sur lequel il tapait ses messages et j’étais alors son avocat. Il m’a dit qu’il me faisait confiance.
Howard était un homme simple, ressemblant à mon père et qui vivait là où j’ai grandi. L’avocat de la défense avait proposé une compensation de 750 000 dollars, l’équivalent des salaires qu’Howard ne toucherait plus alors qu’il avait tout perdu, et si je refusais, Howard risquait de ne rien avoir. Howard m’a dit qu’il me faisait confiance, j’ai été au procès et j’ai obtenu 3,7 millions de dollars.
Les paroles d’Howard, « je vous fais confiance », continuent de m’accompagner. C’est ce que nous disent les Américains qui votent pour nous. Ils nous demandent d’être leur voix tous les jours et c’est ce que je fais.