Le désengagement commence aujourd’hui et il va peser sur la vie des Israéliens pour de nombreux mois. Depuis plus d’un an, le plan de désengagement a relégué à l’arrière plan toutes les autres initiatives et tous les autres plans. Maintenant que le désengagement est engagé, il est temps de réfléchir à ce qui va se passer après le plan. Le désengagement n’est que la première étape. Il démontre que la nation qui a fui l’esclavage en Égypte pour venir en Israël n’est pas devenue une nation dominatrice.
Il est toutefois important de procéder par étapes. Nous pourrons nous appuyer sur ce retrait pour discuter des frontières permanentes entre un État palestinien et Israël. Les questions de Jérusalem et des réfugiés appartiennent pour leur part à l’avenir. Ces questions sont encore trop polémiques. Négocions d’abord sur ce sur quoi nous pouvons nous accorder. Pour cela, nous devons nous appuyer sur la « feuille de route ».
En s’appuyant sur le désengagement, les Palestiniens doivent de leur côté parvenir à établir une autorité fonctionnelle à Gaza. Pour cela, Mahmoud Abbas a besoin de l’aide du monde. Il faut privatiser le processus de paix en impliquant les grandes entreprises dans l’aide économique aux Palestiniens ; il faut développer l’économie palestinienne et aider à relancer l’économie israélienne.
Le parti travailliste israélien est entré dans le gouvernement d’union nationale pour soutenir le désengagement. Sans nous, il n’aurait pas été possible et nous pensons qu’il s’agit de la bonne politique.
« A momentous day for peace : why Gaza matters to us all this morning », par Shimon Peres, Times, 15 août 2005.
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