Il est possible d’affirmer que toute l’humanité est entrée hier dans la cinquième année de la nouvelle ère qui a commencé avec l’attaque terroriste du 11 septembre sur l’Amérique. Il y a eu, avant et après le 11 septembre 2001, des évènements plus horribles dans l’histoire de l’humanité, mais cette date est un signe de reconnaissance de cette nouvelle ère. Pour la première fois dans l’histoire de la civilisation, toutes les bases de ce qui coordonne l’existence sociale de l’humanité ont été anéanties instantanément en un seul acte barbare. Ce fut d’abord un coup magistral à l’idée d’État. Cela a démontré que l’État envisagé sous sa forme actuelle ne constitue plus une forme efficace d’organisation et de protection de la vie humaine.
Ensuite, cet attentat témoigne de la fin de la civilisation chrétienne et peut-être de la civilisation selon des fondements religieux. Les espoirs de voir émerger des valeurs communes à toute l’humanité se sont révélés n’être qu’illusions. Même la vie humaine n’est pas une valeur commune.
La tragédie du 11 septembre a modifié les conceptions fondamentales de la guerre et de la paix. L’adversaire est partout et nulle part, la guerre jamais là mais toujours là. On peut détruire tout ces « Al Qaïdas », mais leurs méthodes pourront être réutilisées.
Ce que l’on observe est un éclatement métaphysique de l’humanité ; la majorité ne décide plus, elle subit. La seule conséquence positive c’est le lien véritablement physiologique entre les gens aux quatre coins de la planète en face d’un danger commun : il n’avait jamais été tel.
« Революция 9/11 », par Semen Novoprudsky, Vremya Novostyey, 12 septembre 2005.
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