Les responsables et dirigeants d’un monde arabe divisé se battent pour servir les intérêts des États-Unis et pour s’acheter la bénédiction de l’administration Bush. Dans ce cadre, et pour confirmer leur soumission absolue à cette dernière, lesdites personnes n’ont pas cessé, depuis le 11 septembre, de soutenir les accusations états-uniennes reliant le terrorisme à l’Islam. Alors que nos responsables arabes ont choisi une stratégie de l’hypocrisie envers celui qui les protège de la rage de leurs peuples, une voix non-arabe s’est élevée de l’extrême Est de l’Asie pour défendre l’Islam et les musulmans. Il s’agit de l’ex Premier ministre de la Malaisie, Mahatir Mohamed.
Mahatir a associé le terrorisme aux États-uniens et aux Britanniques menés par George W. Bush et son allié Tony Blair. Il a osé déclarer, devant un groupe d’ambassadeurs et d’activistes dans le domaine des Droits de l’homme, que l’invasion de l’Irak était basée sur de fausses prétextes.
Mahatir, que les responsables états-uniens et britanniques connaissent depuis l’époque Reagan et Bush père, s’est interrogé en demandant ironiquement à l’ambassadeur britannique de définir les vrais terroristes ! Sont-ils ceux qui en bas subissent les attaques aériennes, ou ceux qui les attaquent ? Les vrais terroristes sont les États-uniens et les Britanniques, a répondu Mahatir Mohamed.
L’ambassadeur britannique en question n’a pas supporté cette accusation. Il a préféré quitter la conférence, suivi de quelques autres ambassadeurs. D’ailleurs, les responsables états-uniens ont refusé d’assister à cette conférence, tenue pour traiter les questions des Droits de l’homme. Ils ont raison ; comment y assister alors qu’ils représentent, avec les Britanniques et les Israéliens, la source du terrorisme internationale et des atteintes aux Droits de l’homme ? Quant à nos responsables arabes, ils préfèrent organiser des conférences plus « sécurisées », en n’invitant que ceux qui lèchent les pieds parmi les responsables de l’administration Bush et leurs alliés. Et ceux qui considèrent les résistants irakiens, luttant pour leur indépendance, comme des terroristes qui n’ont rien à voir avec l’Islam.
Plusieurs personnes, partout dans le monde arabe, partagent le point de vue de Mahatir, mais les conditions différent. Car, si la situation en Malaisie encourage à attaquer les États-Unis et ses alliés, en leur faisant endosser la responsabilité du terrorisme international, sans craindre de poursuites judiciaires, dans les pays arabes on ne peut pas jouir des mêmes conditions. Le citoyen arabe est obligé d’adopter l’idéologie de son gouverneur, sinon la loi le fait taire.
« الارهابيون ! », Par Aouda Boutros Aouda, Alarabonline.org, 11 septembre 2005.
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