La guerre au terrorisme a subi un coup d’arrêt quand les électeurs espagnols ont répondu aux attentats de jeudi en répudiant le parti au pouvoir, les politiques de contre-terrorisme de José-Maria Aznar et le Parti populaire. Avec quatre bombes synchronisées, les terroristes, qu’il s’agisse d’ETA, d’Al Qaïda ou d’une combinaison des deux, ont accompli des frappes chirurgicales avec de fortes répercussions.
Tout d’abord, le probable futur Premier ministre espagnol, José Luis Zapatero, devrait honorer sa promesse électorale et rapatrier en Espagne les 1300 soldats déployés en Irak, même s’il a affirmé qu’il pourrait reconsidérer cette politique s’il disposait d’un mandat de l’ONU. Une telle retraite est une récompense pour les terroristes. En outre, les terroristes ont acquis la certitude que des attentats à la veille d’élections ont pour résultat le rejet des gouvernements déterminés à combattre le terrorisme, ce qui est préoccupant. Les terroristes seraient particulièrement récompensés de leur action si M. Bush perdait un partenaire clé.
Ce qui est plus troublant encore, c’est qu’il semble que les électeurs espagnols aient eu la naïveté de croire que la retraite pouvait être un moyen d’éviter les attentats. Cette croyance trouble les dirigeants européens, même ceux qui jusqu’ici étaient les plus accommodants. Ainsi, Dominique de Villepin a rappelé après les élections que le terrorisme pouvait frapper n’importe qui et qu’aucun pays n’est à l’abri. Cela est particulièrement vrai pour l’Espagne à qui les islamistes n’ont pas pardonné la Reconquista.
Cette élection est également inquiétante pour les États-Unis car, les terroristes pourraient être tentés de faire élire John Kerry comme ils ont fait élire Zapatero.
« A win for terror », par Franck J. Gaffney. Jr, Washington Times, 16 mars 2004.
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