Le XXIème siècle sera un siècle « global » et il sera difficile pour la Grande-Bretagne de maintenir son influence dans le monde en restant isolée. Ce monde est en adéquation avec la philosophie des Libéraux-Démocrates qui sont instinctivement internationalistes et pro-européens, ce qui est l’exact opposé de la vision étriquée des conservateurs.
S’appuyer uniquement sur nos liens transatlantiques comme l’a fait Tony Blair s’est avéré être une erreur. Le Premier ministre qui nous avait promis de mettre la Grande-Bretagne au cœur de l’Europe ne l’a pas fait. Nous serions beaucoup plus forts aujourd’hui si nous n’avions pas suivi les Américains en Irak.
Comme les conservateurs, nous sommes favorables à un référendum sur la constitution européenne, mais pour des raisons diamétralement opposées. Nous pensons qu’il est important que l’Union européenne ait un texte régissant les pouvoirs de Bruxelles et des États membres, unifiant tous les traités et modernisant les institutions à l’heure de l’élargissement. Mon parti a été le premier à demander un référendum sur Maastricht et l’euro. Les conservateurs, opposés au principe du référendum habituellement, en demandent un aujourd’hui par opportunisme. De son côté, le Premier ministre n’en veut pas car il a peur de le perdre et cette logique n’est pas acceptable : on ne refuse pas au peuple la possibilité de choisir sous prétexte qu’il pourrait donner la « mauvaise » réponse. Il ne faut pas laisser les tactiques politiciennes à court terme saper cet enjeu important.
« We must have a referendum - and we must vote ’Yes’ », par Charles Kennedy, Daily Telegraph, 9 avril 2004.
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