Les témoignages en provenance de Faludja démontrent que les forces états-uniennes sont engagées dans des combats urbains intenses avec toutes sortes de dommages collatéraux. D’après un directeur d’hôpital de Faludja, 600 personnes, la plupart civiles sont mortes, mais les rédactions américaines ont ignoré cette information. Ils n’ont pas plus rendu compte d’une étude d’Human Right Watch affirmant que les États-Unis ont causé des milliers de morts en utilisant des bombes à fragmentation dans des zones habitées ou en utilisant des frappes de « décapitation », ce qui consiste à raser tout ce qui est à moins de cent mètres d’une cible.
Les pertes civiles ne sont présentées que comme des distractions mineures par les médias et l’armée. Comme l’a affirmé le général Tommy Franks : « nous ne faisons pas du décompte de corps ». Pour cela il faut se tourner vers Al-Jazeera qui, elle, fait le décompte des morts et désigne ceux que les chaînes occidentales présentent comme des « insurgés » comme des « combattants résistants ». Lors d’une interview d’Ahmed al-Sheik, rédacteur en chef d’Al-Jazeera, Daryn Kagan de CNN a reproché ce décompte à la chaîne arabe en affirmant qu’il donnait une image trompeuse car c’était les insurgés qui causeraient des morts civiles en se mêlant à la population.
« Fallujah’s Untold Story : Civilian Casualties », par Matt Bivens, Moscow Times, 19 avril 2004.
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