« Les priorités de l’Union élargie »

L’élargissement nous offre une grande opportunité politique : la construction d’une nouvelle et vaste zone de stabilité et de prospérité englobant toute la région qui entoure l’Europe élargie, de la Russie à la Méditerranée. Nous voulons que les frontières de l’Europe déterminent plus un espace de dialogue qu’une ligne de séparation.
Nous voulons que la Méditerranée devienne une charnière de paix au centre d’une vaste région politique et économique allant de l’Espagne à la Mer noire et au Golfe persique. Nous devons ensuite élaborer une nouvelle politique de gestion de l’immigration légale, en accord avec le Sud. Nous devons également coopérer davantage dans la lutte contre la criminalité transnationale. En outre la dénatalité et le vieillissement démographique transforment rapidement les nouveaux pays membres en une zone d’immigration nette, ce qui justifiera encore plus une politique européenne commune.
L’Europe doit défendre son modèle d’économie sociale de marché et refuser la résignation face au chômage de masse. Il faut une nouvelle gouvernance économique et sociale de la zone euro qui renforcera la capacité du politique à gouverner l’économie européenne pour affronter les difficultés économiques à l’intérieur de l’Union et encadrer la mondialisation. Dans le contexte de l’élargissement, il faut trouver un nouvel équilibre entre les exigences de compétitivité économique et la nécessité d’assurer un degré suffisant de cohésion sociale. Pour cela nous devons miser sur la qualité, le développement technologique et l’innovation. Cela passe par un accroissement de l’investissement dans la recherche. Nous devons constituer une « Union des cerveaux ».