Maintenant qu’un référendum a été décidé, les travaillistes pro-européens doivent amorcer le combat pour obtenir une victoire décisive. Il y a un an, un référendum sur l’euro aurait pu être un moment clé pour débattre des relations de la Grande-Bretagne avec l’Europe, mais un problème de convergence économique et politique ne nous a pas permis d’organiser ce référendum. Ce report a malheureusement eu pour conséquence de servir les anti-européens qui ont pu détourner la réalité et mener une campagne exigeant un référendum sur la constitution présentant Tony Blair comme anti-démocratique. Maintenant que le Premier ministre a accepté, ils le présentent comme faible.
Il est temps que le Parti travailliste pro-européen se montre fort et uni pour défendre l’Europe. L’emploi et la prospérité des Britanniques dépendent de la défaite des anti-européens. L’Europe est en effet vitale pour notre économie. Les conservateurs haïssent l’Europe car ils sont tous ultra-libéraux et ils refusent de voir émerger une économie sociale de marché. Bien sûr, le modèle social européen a besoin de réforme, mais pas de celles proposées par les néo-conservateurs. Eux veulent abandonner l’Europe et laisser les forces de la globalisation rester supérieures au pouvoir politique.
Les conservateurs ne veulent pas d’une Europe plus forte partenaire des États-Unis, ils veulent que l’alliance avec les États-Unis soit la seule perspective de la politique étrangère britannique. Pourtant, les États-Unis ne peuvent pas régler tous les problèmes du monde seuls et ils ont besoin d’une Europe forte agissant pour le bien.
Pour l’instant, le gouvernement doit agir pour obtenir un bon accord européen, puis il devra s’attaquer à un certain nombre de mythes et vendre ce traité au peuple britannique.
« All out to sell this treaty », par Stephen Byers, Peter Mandelson et Alan Milburn, The Guardian, 27 avril 2004.
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