Les grandes manifestations contre la guerre en Irak de l’année dernière ont démontré aux républicains et nationalistes irlandais, et à tous ceux qui désirent la paix et la justice, qu’il y avait dans le monde et en Grande-Bretagne des gens désirant une alternative à l’actuelle course du monde. Si ces gens étaient dans un tel état d’esprit, ils pouvaient aussi reconnaître la politique de leur gouvernement pour ce qu’elle est. Si la population ne croit pas les services de renseignement à propos de l’Irak, pourquoi les croirait-elle sur l’Irlande ?
Les gouvernements britanniques ont toujours soutenu les unionistes, même s’ils le montrent moins aujourd’hui. Le Sinn Féin a travaillé avec Tony Blair sur l’accord de paix. Nous savons qu’il désire la paix, mais ça ne veut pas dire qu’il va s’y prendre de la meilleure manière pour y parvenir. Ma conviction est que la politique britannique en Irlande devrait être de mettre fin à l’union et de persuader les unionistes que leur avenir réside avec nous, dans le reste de l’île. Les Républicains sont prêts à faire de grandes concessions pour cela et à aider au démembrement et au désarmement de l’IRA. Malheureusement, le gouvernement britannique, tout comme les unionistes, ne tient pas ses engagements.
Qu’en est-il de la démilitarisation ? des Droits de l’homme ? de l’égalité ? des victimes ? des symboles ? Le gouvernement britannique a suspendu les institutions quatre fois et annulé le résultat des élections locales deux fois. En octobre, les unionistes, le Sinn Féin et les deux gouvernements ont conclu un accord que le Sinn Féin et l’IRA ont respecté, mais pas les unionistes, ni les gouvernements. Ils ont même refusé la création de commissions d’enquête sur les actes reprochés aux unionistes, il semble même au contraire qu’ils aient décidé de s’attaquer aux républicains irlandais.
« The peace process is in free fall », par Gerry Adams, The Guardian, 30 avril 2004.
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