Suite aux attentats du 11 septembre 2001, les États-Unis se sont lancés dans la guerre au terrorisme. Leur premier mouvement a été peut-être le plus intelligent : geler les avoirs de groupes suspectés de terrorisme car, comme l’a noté George W. Bush, l’argent est le flux vital des opérations terroristes. Aujourd’hui, ce postulat est toujours vrai, mais au département du Trésor on ne consacre plus beaucoup de ressources à cet effort.
Le bureau de contrôle des investissements étrangers du département du Trésor emploie 120 personnes dont 21 consacrent tout leur temps à un seul des 19 programmes de sanction : Cuba. Une décennie après l’effondrement du bloc soviétique, les États-Unis continuent d’interdire les voyages à Cuba hormis pour les Américains y ayant de la famille et pour les vendeurs de nourriture. C’est le bureau de contrôle des investissements étrangers qui s’assure du respect de ces interdictions. Il a permis d’arrêter des criminels aussi dangereux qu’un professeur d’université chrétienne qui était parti y vendre des Bibles ou qu’un homme de Washington venu répandre les cendres de ses parents près de l’église où ils s’étaient mariés 50 ans plus tôt. Cela a permis de découvrir plus de 300 violations des importations de cigares cubains. Depuis 1994, le département du Trésor à mené 93 enquête sur la terrorisme, mais 10 683 sur l’embargo cubain, un embargo qui ne fait que frapper le peuple cubain et nos efforts pour que l’île se réforme et s’ouvre au monde.
Aujourd’hui, alors que 60 % des Cubains vivent avec l’aide de dollars envoyés par leurs familles ou gagnés grâce au tourisme, l’administration Bush veut renforcer l’embargo. Il faut au contraire permettre à Cuba de s’ouvrir sur le monde pour accélérer le changement et se concentrer davantage sur la guerre au terrorisme.
« As Terrorists Plot, Uncle Sam Pays to Halt Cuban Cigars », par Max Baucus et Mike Enzi, Los Angeles Times, 19 mai 2004.
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