Bien que les historiens de l’avenir pourraient voir juin 2006 comme un tournant dans la guerre au terrorisme, ce ne sera sans doute pas dû à la mort de Zarkaoui. En effet, ce dernier n’est pas irremplaçable et Al Qaïda n’est pas la première source de violence en Irak.
les historiens verront peut-être le mois de juin 2006 comme le mois où l’administration Bush, confrontée aux pires difficultés, aura dû rompre avec sa politique, comprenant que sa posture adoptée depuis le 11 septembre n’était pas tenable. Notons ainsi les évènements suivants :
– Les États-Unis abandonnent leur attitude dure avec l’Iran comme ils l’avaient fait avec la Libye.
– Les Talibans reviennent en force en Afghanistan et le gouvernement afghan ne contrôle rien en dehors de Kaboul.
– Les islamistes ont pris le contrôle de la Somalie.
– La politique états-unienne dans le conflit israélo-palestinien est dans une impasse.
– Les États-Unis repoussent leur plan de retrait d’Irak, l’administration Bush laissant à ses successeurs le soin de régler le problème.
Cela ne veut heureusement pas dire que l’Occident est en train de perdre la guerre au terrorisme, cela signifie que l’approche idéologique est en passe d’être enterrée au profit d’une logique plus réaliste.
« A June to remember », par Andrew J. Bacevich, Boston Globe, 12 juin 2006.
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