Trois prisonniers arabes de la prison de Guantanamo se sont suicidés par pendaison dans leur cellule samedi. Selon le Pentagone, il y aurait eu par le passé 41 tentatives de suicide impliquant 25 détenus mais dans les cas précédents, on les aurait empêchés de se donner la mort. Cet événement est une nouvelle tâche sur le bilan états-unien en matière de Droit de l’homme. Un bilan déjà chargé par le scandale d’Abu Ghraib ou celui des prisons secrètes de la CIA en Europe de l’Est ou ailleurs.
Les États-Unis affirment qu’ils traitent leurs prisonniers humainement, mais l’ONU ou Amnesty International démontent ces affirmations. Le New York Times a publié un memo du FBI démontrant que les prisonniers subissaient des tortures. Ces dossiers prouvent non seulement le peu de cas que les États-Unis font des droits de leurs prisonniers mais aussi la formation que reçoivent les soldats états-uniens. Si les prisonniers sont traités humainement, pourquoi les garde-t-on délibérément hors du sol états-unien pour pouvoir contourner la loi ?
L’ONU a noté que les sévices infligés aux prisonniers pouvaient les avoir brisés mentalement mais Harry Harris, commandant de la prison, prétend que leur suicide est un acte de guerre. Personne ne demande la libération d’hommes dangereux mais beaucoup des prisonniers sont là par erreur et s’ils sont dangereux, il faut les faire condamner par un tribunal.
Si les États-Unis veulent faire cesser le scandale, qu’ils cessent eux même de bafouer les Droits des prisonniers.
« The Pentagon’s endless procession of scandals », par Mohammed Ali Saki, Tehran Times, 13 juin 2006.
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