A Guantanamo, ce week-end, trois détenus se sont suicidés. Le contre-amiral Harry Harris, commandant de la base, a décrit ces actes de désespoir comme des « actes de guerre ». Un voile de secret non-américain entoure ce camp mais une succession de rapports montrent que les prisonniers y subissent tortures et mauvais traitements.
Fondamentalement, l’idée même de Guantanamo va à l’encontre des valeurs américaines. Les États-Unis ont, ou avaient, une réputation de défense des Droits de l’homme partout dans le monde. Ils ont défendus les droits des individus contre les systèmes qui les oppressaient. Cette tendance s’inscrit dans notre constitution et dans la guerre d’indépendance durant laquelle, contrairement à ce qui se vit durant la Révolution française, les idées des Lumières furent à la fois énoncées et respectées. Mais aujourd’hui quand on veut traiter les prisonniers de Guantanamo avec la même humanité que les prisonniers anglais alors, on nous accuse d’être « doux » avec les terroristes.
Pourtant, la victoire dans la guerre au terrorisme exige un positionnement moral indiscutable. Et ce d’autant plus que beaucoup de détenus n’ont rien à se reprocher.
« Roots of US war prisoners’ rights run deep », par James Norton, Christian Science Monitor, 14 juin 2006.
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