Les seuls responsables à avoir perdu leur travail à cause de l’imbroglio irakien sont des dirigeants de médias. Ceux qui ont présenté leurs excuses sont les éditorialistes qui avaient relayé des intoxications. Mais qu’en est-il de ceux qui ont voté en faveur de cette guerre, qui ont envoyé les fils et filles d’autres personnes pour tuer ou être tués sur la foi de fausses informations ? Aucun ministre d’un côté ou de l’autre de l’Atlantique n’a perdu son emploi à cause de la guerre ou de la conduite honteuse des forces d’occupation, aucun parlementaire ne s’est excusé.
C’est pour cela que les élections de la semaine prochaine sont si importantes. Si les politiciens ne se repentent pas, nous devons les punir. Si nous ne le faisons pas, les futures générations de dirigeants pourront agir de la même façon. Condamner Tony Blair c’est s’assurer qu’aucun futur dirigeant du New Labour ne puisse imiter son attitude. Je prédis que la semaine prochaine, nous verrons les pires résultats électoraux de l’histoire du New Labour. Le 10 septembre, les Britanniques seront le peuple le plus puissant du monde car une débâcle des travaillistes devra conduire Blair à la démission et George W. Bush ne pourra pas remporter l’élection de novembre après le désaveu de son allié.
L’abstention est la moins efficace des méthodes et le vote en faveur des Verts ou des Libéraux Démocrates aux positions ambiguës n’offre pas de garanties d’un message clair. Le vote en faveur de la liste Respect a par contre un sens clair : plus d’autres guerres, plus d’autres occupations.
« Mea culpa, that’s what we want », par George Galloway, The Guardian, 2 juin 2004.
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