Clara Gaymard, directrice de l’Agence française des investissements internationaux (AFII) devrait quitter sa fonction pour rejoindre la présidence de General Electric France, indique la quotidien économique Les Échos dans son édition du 21 juin 2006.
La nouvelle a de quoi surprendre : à la tête de l’AFII, Mme Gaymard avait la responsabilité de défendre les intérêts économiques de la France et de rehausser son image aux yeux des investisseurs internationaux. La voilà qui quitte le navire avec armes et bagages pour se mettre au service de la seconde multinationale états-unienne et lutter contre les intérêts économiques français.
Clara Gaymard est une nouvelle illustration de la trahison des élites françaises. Nous avions déjà signalé à nos lecteurs la nomination de Christine Lagarde, avocate de l’industrie états-unienne, comme ministre français du Commerce extérieur. Ses déclarations de l’époque avaient clairement montré son intention d’user de sa nouvelle fonction pour promouvoir le modèle états-unien et non l’industrie française. Nous avons également noté la nomination du néo-conservateur Spencer Abraham à la tête de la filiale états-unienne d’Areva, c’est-à-dire la remise des clefs de l’industrie nucléaire française à l’ancien secrétaire états-unien à l’Énergie.
Clara Gaymard est la fille du professeur Jérôme Lejeune, fondateur de l’association anti-avortement « Laissez-les vivre », dont elle poursuit le combat politique. Proche de l’Opus Dei, elle est l’épouse d’Hervé Gaymard, ancien ministre du Budget, démissionnaire après le scandale provoqué par l’usage abusif de priviléges autorisés par sa fonction : les deux époux et leurs enfants avaient investi un luxueux appartement de 600 m2 à proximité des Champs-Élysées appartenant au ministère.
General Electric est la seconde société commerciale au monde. Il est le 7e fournisseur du Pentagone et l’un des principaux donateurs du Parti républicain.
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