Il est temps de prévenir le scénario cauchemardesque d’une attaque nucléaire. La rhétorique des dirigeants mondiaux sur la prolifération n’est pas suivie de suffisamment d’actes. Ben Laden a pourtant déclaré que c’était un « devoir religieux » d’acquérir la bombe et de l’utiliser contre les pays occidentaux.
Quand les dirigeants du G8 se rencontreront mardi, nous leur demandons de mettre de côté leurs différends sur l’Irak et de s’unir pour instaurer une stratégie de non-prolifération qui inclut des mesures concrètes pour empêcher la diffusion du matériel nucléaire et briser les ambitions de ceux qui veulent les acquérir. Tout d’abord, les pays du G8 doivent respecter leur engagement de rassembler 20 milliards de dollars pour financer le partenariat global contre la prolifération. Il faut également 30 milliards de dollars pour sécuriser les sites nucléaires de l’ex-URSS. Les présidents George W. Bush et Vladimir Poutine ont rédigé un programme visant à sécuriser les matières fissibles dans le monde, mais ce plan ne sera applicable que dans 10 ans et c’est trop long. Il faut donc que le G8 s’accorde sur un échéancier plus court.
Il faut que le G8 instaure un système de récompense et de sanction pour lutter contre la prolifération. Chaque pays du G8 doit aussi s’assurer par ses relations bilatérales de réduire les tensions régionales qui pourraient inciter à l’utilisation d’armes nucléaires. Les pays du G8 doivent travailler ensemble pour limiter le déplacement de matériels nucléaires. Il faut également que les puissances nucléaires du G8 limitent leur arsenal nucléaire car le statu quo risque d’inciter les pays non-nucléaire à rejeter les règles de non-prolifération.
« We Need a Global Attack on Nuclear Proliferation », par Madeleine Albright et Robin Cook, Los Angeles Times, 7 juin 2004.
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