Washington a confirmé avoir espionné depuis cinq ans des transactions financières internationales – et suisses - au nom de la lutte contre le terrorisme.
Informées par l’ambassade américaine à Berne, les autorités fédérales ne s’affolent pas, mais juristes et experts de la protection des données sont inquiets.
Le secrétaire au Trésor John Snow a confirmé dans un communiqué les révélations apportées vendredi par la presse américaine.M. Snow a justifié cette surveillance, menée par le biais de Swift, une compagnie basée en Belgique par laquelle transitent la plupart des transactions financières mondiales, comme l’indiquent le « New York Times » et plusieurs autres grands quotidiens américains.
Mené par la CIA sous la supervision du département du Trésor, ce programme
secret a été lancé après les attentats du 11 septembre 2001.
La presse américaine a fait état de pressions gouvernementales pour empêcher la publication de ces informations. Le Trésor américain, lui, affirme que la surveillance financière était limitée et ne visait que les transactions de personnes soupçonnées de liens avec le terrorisme.
« En suivant les flux d’argent, les Etats-Unis ont été capables de localiser les activistes et leurs financiers, repérer des réseaux terroristes et aider à les traduire en justice et à sauver des vies », a déclaré M. Snow.
La banque de données de Swift, selon le « New York Times », a permis la capture de Riduan Isamuddin, alias Hambali, considéré comme le cerveau des attentats qui avaient fait plus de 200 morts à Bali en 2002.
« La CIA a contrôlé les transactions financières du monde entier », par Swissinfo, Suisse, dimanche 25 juin 2006.
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