Alors que le monde reste concentré sur l’Irak, l’Égypte est en train de montrer qu’elle est prête à jouer un rôle moteur dans la résolution du conflit israélo-palestinien. Pour elle, la décision d’Ariel Sharon de se retirer de Gaza est une occasion à saisir. Les intentions égyptiennes semblent sincères et sont motivées par la crainte de voir Gaza, territoire frontalier, être contrôlé par le Hamas. Hosni Moubarak est préoccupé par la stabilité de son pays.
Ironiquement, les décisions du Premier ministre israélien ont conduit l’Égypte à jouer le rôle tenu au préalable par les États-Unis. C’est désormais le Caire qui veut réorganiser les forces de sécurité palestiniennes et renforcer l’autorité du Premier ministre de l’Autorité palestinienne. La tâche de l’Égypte sera difficile car elle doit compte de la difficulté d’Ariel Sharon à faire accepter son plan en Israël. Il lui faudra donc rassurer les militaires israéliens en combattant effectivement les tunnels entre l’Égypte et Gaza. Les problèmes palestiniens sont encore plus complexes, car aujourd’hui, l’Autorité palestinienne ne fonctionne pas sur les questions de sécurité. Elle est divisée entre les milices des différents hommes forts et factions. L’Égypte veut unifier ces groupes, mais Yasser Arafat s’y oppose car il craint de perdre du pouvoir. Pour que les politiques égyptiennes fonctionnent, il faudra des pressions constantes sur Arafat. Si on veut aider l’Égypte, il faudra instaurer un cessez-le-feu.
Washington Post (États-Unis)
Quotidien états-unien de référence, racheté en août 2013 par Jeff Bezos, fondateur d’Amazon.
« Egypt’s New Role », par Dennis Ross, Washington Post, 2 juillet 2004.
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