Cet été, je me suis penché sur le rapport A Case to Answer démontrant que Tony Blair nous a trompé sur la question des armes de destruction massive irakiennes. Il n’a pas réellement menti, mais il a utilisé sa science de la communication et la confiance qui se rattache à sa fonction pour convaincre le public d’une grande contre-vérité. Il a affirmé que Saddam Hussein était une menace pour les Britanniques alors que ce n’était pas le cas et il a affirmé qu’il s’appuyait sur des rapports des services de renseignement alors qu’il a transformé en faits des hypothèses.
Ce qui me rend furieux, c’est qu’il se soit concentré sur ce casus belli alors qu’il y avait bien d’autres raisons de faire la guerre à Saddam Hussein. Il y a deux ans, je lui avait conseillé dans ces colonnes de construire un vrai dossier contre Saddam Hussein et d’expliquer que le monde serait plus sûr sans lui et que l’Irak pourrait devenir une vraie démocratie. Si Blair avait été brave, il aurait expliqué à la Chambre des Communes que la Maison-Blanche voulait redessiner le Moyen-Orient pour qu’il corresponde davantage à ses intérêts et que l’intérêt de la Grande-Bretagne était de participer à cette guerre et de soutenir l’Amérique. Mais il savait que ses partisans ne le soutiendraient pas, alors il a parlé des armes de destruction massive. Il avait raison concernant Saddam Hussein, il avait raison concernant la guerre, mais il a eu tort d’employer des moyens malhonnêtes pour convaincre la population.
C’est pour cette raison qu’Adam Price suggère d’appliquer une procédure d’impeachment. Si elle était adoptée, cela ne forcerait pas nécessairement Blair à la démission, mais il devrait s’expliquer devant le Parlement.
« Isn’t it time to impeach Blair over Iraq ? », par Boris Johnson, Daily Telegraph, 26 août 2004.
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