Bien que Tariq Ramadan soit présenté comme le " Martin Luther musulman ", le professeur de l’université de Fribourg reste controversé en Occident et cela a été une fois de plus démontré par le refus du département de la Sécurité de la Patrie de le laisser entrer sur le département états-unien, alors qu’il allait enseigner à l’université Notre Dame.
En avril, Time a présenté Ramadan comme un des 100 plus grands penseurs au monde pour ses travaux sur l’Islam en Occident et sur la réconciliation entre musulman et chrétiens. C’est aussi le petit fil du fondateur des Frères musulmans et son père, activiste musulman, a dû quitter l’Egypte en 1958. Le département de la Sécurité de la Patrie n’a pas été très clair sur les raisons du refus de son visa mais Daniel Pipes, cité dans un article du New York Times, a été plus explicite et a affirmé que les services de Tom Ridge soupçonnait Ramadan d’accointances avec des terroristes. On pourrait se demander comment Ramadan pourrait être un expert dans son domaine s’il n’avait jamais rencontré d’islamistes.
Toutefois, il faut admettre que Ramadan n’a jamais condamné les terroristes palestiniens et a nié qu’il y avait des preuves de l’implication d’Al Qaïda dans les attentats du 11 septembre. Pour beaucoup en Occident, Ramadan ne délivre pas le message dont les Arabes ont besoin et il ne soutient pas une vison de l’islam plus pacifique et pluraliste.
« To the West, Tariq Ramadan is hardly a ’Muslim Luther’ », par Hicham Chehab, Daily Star, 6 septembre 2004.
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