Depuis des semaines, le FBI mène une campagne dans la presse contre des individus contre lesquels il est incapable de prouver quoi que ce soit. Ainsi, il souille la réputation de hauts responsables du gouvernement, des personnes que j’admire depuis des décennies et que je ne veux pas nommer pour ne pas salir un peu plus leur réputation.
Il est facile de deviner qui se cache derrière cette chasse aux sorcières car, à l’exception d’une seule des personne incriminées, tous les accusés sont juifs. On ignore s’ils seront inculpés, mais on les accuse dans la presse d’avoir fourni à l’AIPAC des informations à Israël concernant l’Iran. La presse prétend que le FBI enquêterait également sur des membres du cabinet de Donald Rumsfeld et de Dick Cheney. L’idée sous-tendue par ces articles de presse est que les juifs, ou ceux qui soutiennent Israël pour d’autres raisons, ont accepté l’idée venant d’Israël que l’Iran nucléarisé serait une menace. Selon cette hypothèse de départ, les États-Unis ne seraient pas menacés par l’Iran, seulement Israël.
Cette chasse aux sorcières antisémite est un habillage pour une lutte idéologiques opposant les soi-disant « durs » aux soi-disant « modérés » dans l’administration Bush. L’offensive est menée par le département d’État, la CIA et des sénateurs démocrates au Congrès. Leur attitude est logique, mais pas celle du FBI. Pourtant, depuis trois ans, le Bureau tente de saper les liens entre Israël et les États-Unis et développe des liens dans la communauté musulmane.
« Witch hunt ? », par Frank J. Gaffney Jr., Washington Times, 8 septembre 2004.
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