Dick Cheney mène une partie de sa campagne électorale en affirmant que John Kerry, s’il était élu, renverrait les États-Unis à l’époque où ils ne se souciaient pas de la lutte anti-terroriste et la considéraient comme une opération pour les forces de l’ordre et pas comme une guerre, exigeant l’utilisation de la force armée. L’équipe de campagne de John Kerry a condamné ces attaques et les a présenté comme des propos divisant la nation. Il faut surtout remarquer qu’en les tenant, Cheney montre qu’il ne connaît rien au terrorisme.
Cheney prétend que le terrorisme a eu lieu parce que nous n’avons pas compris que nous étions en guerre et que nous n’avons pas assez employé l’armée. Pourtant, aujourd’hui l’essentiel de l’activité antiterroriste fonctionne comme avant le 11 septembre : utiliser les renseignements, la diplomatie… et les forces de police. Depuis qu’Al Qaïda est apparu dans les années 90, l’action antiterroriste a consisté à identifier ses membres, à demander leur arrestation par les forces de polices locales et à les faire extrader ou bien à aller les chercher nous-mêmes. Si beaucoup de choses ont changé en trois ans, ces pratiques se poursuivent et les plus grands succès dans la guerre au terrorisme ont été obtenus ainsi. En outre, George W. Bush n’est pas le premier à utiliser la force militaire dans cette lutte puisqu’en 1998, Bill Clinton avait fait bombarder une usine au Soudan, empêchant ainsi Al Qaïda d’acquérir des armes de destruction massive.
Il est surprenant de faire encore confiance à ce que raconte Cheney, lui qui affirme que Mohammed Atta a rencontré un agent des services de renseignement irakiens avant le 11 septembre 2001. Ce qui a été démenti par le FBI et la CIA depuis.
« Cheney’s No Terrorism Expert », par Daniel Benjamin, Los Angeles Times, 12 septembre 2004.
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