La tentative de lancer une procédure d’Impeachment contre Tony Blair pour sa mauvaise conduite concernant l’Irak démontre l’intérêt d’utiliser l’histoire de notre démocratie comme un instrument pour préserver la liberté aujourd’hui. L’idée a d’abord été soutenue par Adam Price seul, puis par son parti, le Plaid Cymru, puis par le Scottish National Party, puis par les Verts et 20 députés en leur nom propre.
Ce dossier est de plus en plus consistant et il repose sur les points suivants :
– Tony Blair a fait des affirmations dont on sait qu’elles étaient déjà contredites par les faits à l’époque où elles ont été prononcées.
– Toutes personnes raisonnables peuvent conclure que ce sont ces affirmations qui ont conduit le pays à la guerre.
– Traditionnellement, un ministre qui commet ce type de faute doit démissionner.
– Deux ministres ont dû démissionner récemment pour des fautes moins lourdes.
– Blair reste en poste et refuse même une enquête sur sa conduite.
– Faute de réaction, cela créera un précédent dangereux pour la démocratie.
– Une autorité en matière constitutionnelle, Ershine May, a estimé qu’en dernier recours, l’impeachment était une possibilité.
La majorité des travaillistes votera pour Blair mais il est possible de continuer à développer le débat, d’attirer le soutien des médias et, pourquoi pas, de renverser Blair.
« The case for impeachment », par Dan Plesch, The Guardian, 22 septembre 2004.
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