Le rejet du dossier de Michael Newdow par la cour suprême apparaît comme une défaite pour ceux qui voulaient retirer la mention "Under God" [1] du Serment d’allégeance mais ce n’est pas le cas, car en rejetant le texte simplement sur la base de sa forme, cette décision laisse la possibilité à une autre affaire de supprimer cette mention qui est pourtant soutenue par plus de 90 % de la population. Avant qu’une cour ne juge la mention "Under God" inconstitutionnelle, il faut que le Congrès adopte le texte Kyl-Akin.
Le pays a le droit, via ses pouvoirs législatif et exécutif, d’agir et d’interpréter la constitution. Jefferson insistait beaucoup sur ce point et trouvait que faire du juge l’arbitre final de l’interprétation des textes était dangereux. Une fois président, il a tout fait pour diminuer l’importance des cours de justice dans le domaine constitutionnel. Il fut imité par Lincoln qui refusa une décision de justice déniant des droits aux noirs puis par Roosevelt quand il voulut imposer le New Deal. La suprématie judiciaire est une invention récente et il faut réaffirmer la primauté du pouvoir législatif et exécutif sur le pouvoir judiciaire ; voilà pourquoi il faut adopter le texte Kyl-Akin.

Source
Washington Times (États-Unis)
Propriété du révérend Sun Myung Moon (Église de l’Unification).

« Runaway courts », par Newt Gingrich, Washington Times, 23 septembre 2004.

[1NDLR : Cette expression signifiant à la fois "sous l’attention de Dieu" ou "sous le commandement de Dieu" étant difficilement traduisible, nous avons décidé de la laisser telle quelle. La traduction la plus proche du sens originel que nous ayons rencontré dans des textes français est " sous l’aile de Dieu "