Alors que le rapport final de Charles A. Duelfer sur le programme d’armement irakien ne sera pas rendu public dans son intégralité avant plusieurs semaines, les parties qui ont déjà été diffusées touchent à ma propre expérience en Irak quand j’ai dirigé le programme nucléaire irakien et j’espère que je pourrai répondre à certaine des interrogations sur ce sujet.
Avant l’invasion du Koweit en 1991, l’Irak était sur le point de posséder l’arme atomique mais l’arrivée des inspecteurs après la Guerre du Golfe ne l’a pas permis et ils détruisirent le matériel utilisé pour le programme nucléaire. Toutefois, en 1998, Saddam Hussein chassa les inspecteurs d’Irak et il resta avec des scientifiques aux connaissances dangereuses et avec des prototypes de parties de centrifugeuse (il y ’en avait une dans mon jardin). Il lui manquait cependant des sources d’approvisionnement de matière nucléaire. Saddam Hussein profita du programme pétrole contre nourriture pour se construire des palais et je ne pense pas qu’il aurait voulu risquer tout cela en relançant son programme d’armement. Les scientifiques furent réemployés sur des programmes d’armement conventionnel.
Toutefois, pour les Occidentaux qui savaient que Saddam Hussein voulait acquérir l’arme nucléaire depuis les années 70 et qu’il avait utilisé des armes de destruction massive contre son propre peuple et l’Iran, il était logique penser qu’il essayerait de recommencer. En outre, après 1991, il avait cherché à cacher ses programmes d’armement le plus longtemps possible. En fait, l’occident n’a pas compris que ces programmes avaient perdu leur principal promoteur avec la mort d’Hussein Kamel et que les programmes n’était plus alors que des phantasmes de Saddam Hussein. Cela ne veut pas dire toutefois que nous n’aurions pas pu en peu de temps reconstruire notre programme. C’est pour cela qu’il est essentiel que l’ONU fournisse un travail à mes anciens collègue afin qu’ils n’aillent pas vendre leur savoir au plus offrant.
International Herald Tribune (France)
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New York Times (États-Unis)
Le New York Times ambitionne d’être le premier quotidien global au travers de ses éditions étrangères.
El Mundo (Espagne)
« Saddam, the Bomb and Me », par Mahdi Obeidi, New York Times, 26 septembre 2004.
« Sadam Husein, la bomba nuclear y yo », El Mundo, 27 septembre 2004.
« Saddam, the bomb and me », International Herald Tribune, 28 septembre 2004.
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