Une controverse est née autour du procès de Slobodan Milosevic après qu’un analyste respecté du renseignement ait déclaré que l’ancien dirigeant yougoslave n’était pas coupable de crime de génocide.
Le massacre de 7 000 musulmans à Srbrenica, en 1995, par les forces serbes est la base de l’accusation de crime de génocide contre Slobodan Milosevic. Mais le docteur Cees Wiebes de l’université d’Amsterdam, membre d’une commission d’enquête gouvernementale néerlandaise, affirme qu’on ne peut pas imputer ce crime à Milosevic. Il prétend même que Milosevic fut furieux du massacre car il cherchait à l’époque à trouver une issue politique au conflit. Wiebes s’appuie sur le travail d’une équipe qui a recueilli de nombreux témoignages et a eu accès à des documents déclassifiés. Il accuse Mladic d’avoir commis ces actes, mais prétend que Milosevic n’a joué aucun rôle.
Wiebes affirme que ses conclusions ont fortement déplu à Clara Del Ponte car il est le premier responsable à dire tout haut ce que beaucoup murmurent à La Haye : l’accusation de génocide ne repose sur rien. Milosevic a équipé les meurtriers, mais pour que l’accusation de génocide tienne, il faut que l’accusation démontre qu’il a donné un ordre.
« Milosevic : ’no link to genocide found’ », par Chris Stephen, The Observer, 10 octobre 2004.
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