James Hatfield a réalisé un travail minutieux pour décrire la carrière politique et entrepreneuriale de George W. Bush et je conseille aux lecteurs qui veulent connaître les chemins parcourus par Bush pour atteindre le trône impérial de s’y référer directement. Le livre décrit les étapes de la vie de Bush : ses études à Yale, ses manipulations pour faire son service militaire dans la Garde civile pour éviter le Vietnam, les mécanismes financiers mis en place pour renflouer ses compagnies pétrolières, la vente des actions d’Harken Energy, l’acquisition de l’équipe de base-ball des Texas Rangers dont la vente fit de lui un multimillionnaire et enfin son élection au poste de gouverneur du Texas.
Aujourd’hui, Bush est président grâce à ce qui s’apparente à un coup d’État, un coup qui n’a pas eu besoin de l’armée même s’il a dû recevoir l’assentiment du Pentagone, un coup mené avec l’aide de la Cour suprême, de Jeb Bush et des grands médias des États-Unis. À côté de ce qui s’est passé lors de la dernière élection, les manipulations de Nixon font pâle figure malgré la bêtise et l’inculture de Bush. Son seul talent est de savoir mentir. Il ment, il sait qu’il ment, il sait que nous savons qu’il ment, mais il continue de mentir. Face à la vérité, il assènera des mensonges, sans relâche. C’est ce qu’il a fait pour justifier la guerre d’Irak avec l’aide de Tony Blair et José-Maria Aznar.
Avec l’investiture de George W. Bush s’est ouvert l’âge du mensonge, le mensonge comme une arme commerciale, le mensonge comme prélude des tanks et des canons.
« Bush, o la edad de la mentira », par José Saramago, El Pais, 20 octobre 2004. Ce texte est la reprise de la préface espagnole du livre de James Hatfield Le Cartel Bush.
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