Nous avons maintenant une véritable occasion de faire des progrès en vue de la réalisation de l’objectif consistant à avoir deux États démocratiques qui vivent côte à côte en paix et en sécurité. Le mois dernier, la communauté internationale a répondu à l’appel du président Bush en se réunissant à Annapolis. Avec le soutien total de la communauté internationale, le président Abbas et le premier ministre Olmert sont convenus d’appliquer immédiatement la feuille de route. Ils ont aussi entamé des négociations sur toutes les questions fondamentales du conflit. Ils ont formé des équipes de négociateurs et ils commencent maintenant à mener sérieusement des négociations.
Pour que ces efforts soient couronnés de succès, le maintien du soutien inébranlable de la communauté internationale est absolument essentiel. C’est pourquoi nous sommes ici aujourd’hui, et ce n’est pas trop tôt. L’Autorité palestinienne est en proie à une grave crise budgétaire. La présente conférence constitue littéralement son dernier espoir d’éviter la faillite.
La vitalité de l’Autorité palestinienne et la réussite du peuple palestinien sont dans l’intérêt de tous ceux qui recherchent la paix et la sécurité, ainsi que la solution de deux États au Proche-Orient. Le moment est venu pour la communauté internationale de s’acquitter de ses promesses d’apporter un soutien à la réalisation de ces objectifs, et pour les Palestiniens qui ont aussi ces objectifs.
Le premier ministre palestinien, M. Fayyad, a élaboré le plan palestinien de réformes et de développement, un plan ambitieux mais réaliste visant à améliorer les conditions de vie de ses concitoyens et à poser les fondements d’un État prospère et responsable. Il s’agit d’un plan qui est bon et judicieux. Il tient compte aussi bien des besoins budgétaires immédiats de l’Autorité palestinienne que de l’aide aux réformes et au développement nécessaires aux fins de la création d’un État, et il accroît les possibilités économiques offertes à tous les Palestiniens.
Nous sommes ici aujourd’hui pour apporter notre soutien au plan de l’Autorité palestinienne en faisant des offres réelles d’une aide concrète. Je suis donc fière de promettre, au nom des États-Unis, 555 millions de dollars au titre du soutien de l’Autorité palestinienne et du peuple palestinien pendant l’année à venir, dont 150 millions de dollars sous la forme de concours budgétaires. Il s’agit là d’une augmentation importante de notre aide par rapport à l’année précédente, et j’espère que les autres bailleurs de fonds suivront notre exemple en augmentant de façon importante leur aide antérieure.
Notre nouvelle contribution doit être approuvée par le Congrès des États-Unis et elle prévoit un soutien destiné à des projets liés directement aux mesures relatives au développement et à la réforme du secteur de la sécurité qui font partie du plan palestinien de réformes et de développement. Nous comptons aussi maintenir notre soutien annuel à l’Office de secours et de travaux de l’ONU, parce que nous sommes résolus à contribuer à la satisfaction des besoins des Palestiniens qui sont dans une situation très vulnérable.
Nous nous rendons aussi compte de la nécessité de soutenir les efforts des Palestiniens visant à faciliter les projets du secteur privé qui peuvent créer des emplois et de l’espoir. Nous sommes reconnaissants au représentant spécial du Quatuor, M. Tony Blair, pour les efforts qu’il déploie dans ce domaine, et nous lui apportons notre grand soutien. Nous élaborons pour notre part une nouvelle initiative à cet effet.
Au début du mois, le président Bush a annoncé l’établissement d’un partenariat avec le secteur privé en vue de soutenir le programme de développement ambitieux de M. Fayyad et de compléter le travail de M. Blair. Nous avons maintenant une bonne occasion de stimuler les investissements du secteur privé et de créer des emplois, en particulier pour les jeunes Palestiniens, et je vous encourage tous à inciter vos milieux d’affaires à rechercher les moyens de soutenir les efforts des Palestiniens en matière de développement et de croissance économique.
Mesdames et Messieurs,
Il s’agit là de l’occasion la plus prometteuse de rechercher la paix que nous ayons eue depuis près de sept ans. Il nous faut la saisir. Il nous soutenir les deux parties dans leurs efforts tendant à mettre fin au conflit et à faire la paix. Les paroles et les promesses de soutien sont utiles, mais elles ne sont pas suffisantes à elles seules. Tout progrès exige que l’on agisse ; il exige également une aide financière concrète au gouvernement du premier ministre Fayyad. J’espère que nous atteindrons cet objectif aujourd’hui.
Les Palestiniens attendent depuis trop longtemps la dignité qui viendra avec un État qui sera le leur. Les Israéliens attendent depuis trop longtemps la sécurité et la fin du conflit qui viendront avec un voisin responsable et démocratique. Nous attendons tous depuis trop longtemps la paix et la sécurité au Proche-Orient, et nous ne devrions plus avoir à attendre.
Conférence internationale des donateurs pour l’État palestinien (Paris, 17 décembre 2007)
– Liste des participants
– Discours d’ouverture de Nicolas Sarkozy
– Discours de Condoleezza Rice
– Discours de Bernard Kouchner
– Discours de Ban Ki Moon
– Déclaration commune des co-présidents
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