Alors que le monde cherche la réponse appropriée au programme nucléaire iranien, Téhéran poursuit sa politique : enrichir de l’uranium, développer des missiles à longue portée et promouvoir le respect de la loi. Par respect de la loi, il faut comprendre respect du type de justice défendue par les mollahs, une justice qu’ils appliquent chez eux et qu’ils veulent exporter au monde.
La semaine dernière, dans une lettre à Kofi Annan, les forces Bassij, un groupe paramilitaire iranien, ont demandé le droit d’envoyer des observateurs aux États-Unis pour surveiller les élections présidentielles états-uniennes. Ces observateurs feraient mieux de travailler à la défense de la démocratie et de la justice chez eux. À la mi-octobre, une écolière de 13 ans a été condamnée à mort par lapidation pour une relation incestueuse avec son frère de 15 ans. Zhila Iradi, qui est tombé enceinte a été accusée d’avoir commis un « péché moral » et d’avoir donné naissance à un « enfant impie ». Son frère, qui ailleurs aurait été accusé de viol, a été condamné à 150 coups de fouet. Face à la pression internationale, la peine de Zhila a été repoussée et elle est actuellement en prison. En août dernier, le régime a exécuté Atefeh Rajabi, une jeune fille de 16 ans pour des relations sexuelles avec un homme non marié. Rajabi, une orpheline qui a souffert d’abus répétés de la part de ses proches, aurait été violée pendant son interrogatoire par le même juge qui l’a condamné à mort. Le 18 octobre, la cour suprême a condamné à mort trois jeunes garçons et ils seront gardés prisonniers jusqu’à leur majorité où ils seront exécutés. Un Afghan de 16 ans accusé de trafic de drogue a subi la même sentence.
L’exécution de Rajabi était la dixième exécution d’un mineur depuis 1990 d’après Amnesty International. Ces enfants rejoignent dans la mort les milliers d’enfants morts en étant envoyés dans les champs de mine dans les années 80 et ceux exécutés pour des raisons politiques depuis 1979. En tant que signataire de la convention pour les Droits de l’enfant, l’Iran ne devrait pas condamner à mort des personnes pour des crimes commis avant leur majorité, mais la justice iranienne s’en moque. Les négociations concernant la bombe iranienne ne mènent nulle part car le régime des mollahs veut la bombe à tout prix. Imaginez ce qu’ils feront aux « infidèles » avec cette arme, eux qui ont si peu de respect pour la vie de leur propres enfants.
« Iran : children and nukes », par Nir Boms et Reza Bulorchi, Jerusalem Post, 3 novembre 2004.
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