Depuis 26 ans, l’Égypte est dirigée par un parti unique et le chômage a augmenté de 25 %, les opposants sont emprisonnés et les promesses de réformes ne sont jamais tenues. Même le parti de Moubarak estime que cela ne peut plus durer et il a adopté, par la voix du fils du président, Gamal Moubarak, la rhétorique de la réforme, reprenant ainsi le type de propos que l’on trouve dans les déclarations d’Alexandrie et de Doha sur les initiatives de réformes arabes.
Toutefois, derrière cette rhétorique, le texte de la conférence du Parti national démocratique de Moubarak évite les sujets essentiels pour les démocrates égyptiens telles que la possibilité d’un cinquième mandat pour le président, la suppression de l’article deux de la constitution qui islamise l’Égypte et la fin des lois d’urgence qui autorisent une détention indéfinie et sans procès depuis 1981 et l’assassinat de Sadate. En fait, ce texte implique même de nouvelles restrictions et ne reconnaît pas le statut des minorités comme les coptes.
Les Moubarak père et fils font croire que la vraie démocratie engendrerait le chaos. Il faut que les États-Unis soutiennent la réforme en Égypte et pas la seule rhétorique.
« Reforms, freedom in Egypt », par Nir Boms et Michael Meunier, Washington Times, 4 novembre 2004.
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