Il peut sembler opportun aujourd’hui de parler de la non-violence palestinienne et de ses ramifications pour Israël car de plus en plus de groupes palestiniens s’engagent dans cette voie. Des actions telles que des manifestations pacifiques ou des procès contre Israël ont porté leurs fruits. L’émergence de Mahmoud Abbas à la tête de l’Autorité palestinienne est un bon signe. Si les efforts d’Abbas contre la violence continuent et que les Palestiniens acceptent un cessez-le feu, l’approche non-violente pourrait devenir l’axe central de la résistance.
La plus célèbre et la plus réussie des campagnes non-violentes a été menée par Gandhi. On considère généralement que l’action de Gandhi fut un succès car les Britanniques furent un occupant « civilisé » qui ne désirait pas écraser dans le sang les masses s’opposant à eux. Est-ce qu’Israël est un occupant civilisé ? Oui, nous le sommes, mais la grande différence avec les Britanniques en Inde est que nous ne nous battons pas pour garder un empire colonial, mais pour défendre également nos foyers et nos familles. Aussi, une « marche verte » des Palestiniens vers leurs anciens foyers en Israël serait repoussée avec l’aide de tous les moyens non-létaux disponibles. Toutefois, si les manifestations n’avaient pas lieu sur le territoire israélien, elles pourraient remporter un grand succès. Surtout si les attentats cessent dans le même temps. Dans ces conditions, une campagne palestiniennes non-violente serait efficace.

Source
Daily Star (Liban)

« Palestinian nonviolence may bring more than weapons did », par Yossi Alpher, Daily Star, 10 novembre 2004.