« Presser le pas »

L’harmonie et l’adresse de la direction palestinienne pour faire face aux évènements dramatiques des dernières semaines a été surprenante et inattendue. Il y a eu peu de mauvaises décisions, s’il y en a même eu. Même Marwan Bargouthi a finalement renoncé à se présenter pour éviter la division et le désordre. Abbas a mis en place un partenariat avec Ahmed Qoreï dans une impressionnante démonstration d’unité. Il ne se comporte pas comme un candidat, mais comme un homme d’État, négociant avec les factions palestiniennes et les pays arabes et rassemblant des fonds pour soutenir l’économie. C’est un candidat confiant dans la victoire et prêt à diriger. Il n’a pas besoin d’être testé, mais aidé.
Faciliter l’organisation des élections, diminuer les humiliations aux barrages routiers, diminuer la présence militaire israélienne et accroître la mobilité des Palestiniens pour favoriser la croissance économique aidera les candidats à négocier. George W. Bush a affirmé que la résolution du conflit avait une place importante dans son agenda politique. Il voit la prochaine élection comme une occasion de désigner un partenaire pour la paix. Il faut que les États-Unis s’engagent auprès des Palestiniens pour leur avenir et des Israéliens pour leur sécurité. Ce n’est pas incompatible.
Ariel Sharon est en train d’organiser le retrait de Gaza et, quelles que soit ces intentions, il s’agit du premier pas mettant fin au rêve du grand Israël fondé sur des principes religieux ou métaphysique. Il faut toutefois éviter que ce plan, ne serve à gagner du temps et à retarder les discussions israélo-palestiniennes.
Les États-Unis doivent soutenir la démocratisation des institutions palestiniennes pour qu’elle devienne la base d’une Palestine viable, indépendante et démocratique.