En 2003 et 2004, l’armée israélienne a récupéré des documents montrant comment l’ONU, via son programme de développement (UNDP), a régulièrement financé deux organisations paravents du Hamas. La question est de savoir si l’ONU savait qui elle finançait.
En juin 2003, l’armée israélienne demanda à ce que l’UNDP cesse ses activités à Jénine car Israël savait que les organisations caritatives étaient gérées par le Hamas, mais le représentant de l’UNDP, Timothy Rothermel, repoussa cette requête. Une autre révélation troublante est l’aide de l’United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the Near East (UNRWA) à la Koran and Sunna Society de Kalkilya. L’UNRWA est infiltrée de longue date par le Hamas et cela a permis de faire financer des groupes de militants de l’islam par cette agence. Les erreurs de jugements de l’ONU ne se limitent pas à Gaza et à la Cisjordanie.
En effet, en octobre 2004, l’ONU a financé l’Arab International Forum for Rehabilitation and Development in the Occupied Palestinian Territory qui s’est tenu à Beyrouth sous les auspices de l’U.N.’s Economic and Social Commission for Western Asia (ESCWA). La conférence annonça une initiative commune de l’ESCWA et de la Coalition of Goodness, une organisation dirigée par un membre des Frères musulmans, Sheikh Yusuf Qaradhawi. Un an auparavant, il avait pourtant fait l’apologie des opérations suicide contre Israël, puis avait encouragé les musulmans à aller combattre les États-Unis en Irak. Il faut aussi faire la lumière sur le scandale « pétrole contre nourriture ».
Aujourd’hui, l’administration Bush a donné un statut spécial à l’ONU en lui donnant une place dans le Quartet diplomatique qui gère la Feuille de route. L’ONU se présentant comme la seule source de légitimité internationale, son action renforce et légitime le Hamas.
« The U.N. at Work », par Dore Gold, Wall Street Journal, 22 janvier 2005.
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