L’incapacité de l’administration Bush à définir une stratégie claire pour l’avenir de l’Irak est pire que son incapacité à reconnaître ses erreurs. En effet, on affirme que nos troupes resteront jusqu’à ce que le travail soit fait. Mais le travail lui même est mal défini. Notre seule chance est de définir un objectif réalisable, de le mettre en place, puis de partir. Or, l’organisation des élections, la rédaction d’une constitution et la désignation d’un gouvernement élu dans son cadre en est un. Quand cela sera réalisé, nous pourrons retirer nos forces combattantes pour ne laisser que le personnel chargé de l’entraînement et des conseillers comme cela est requis.
Tout autre objectif est inatteignable et entraînerait nos forces dans une guerre civile sans fin. Nous devons également anticiper les évènements critiques :
– Organiser les élections à la fin du mois est problématique et risque de conduire à une sous-représentation des sunnites. Toutefois, on ne peut pas les repousser car cela rendrait furieux une part de la population et il n’y aura pas d’assurance que nous aurons un moment plus propice.
– Nous devrons nous assurer que la constitution irakienne respecte les droits des minorités et inclut des mécanismes pour mettre fin aux disputes de façon non-violentes.
– Nous devons réfléchir à ce que fera le futur gouvernement pour ne pas générer une guerre civile.
Nous devrons annoncer que notre déploiement en Irak prendra fin une fois que l’Irak aura un gouvernement constitutionnel élu. C’est vers cet objectif que nous devons tendre tout en entraînant les troupes irakiennes.
« Achievable goals in exiting Iraq », par Anthony Lake, Boston Globe, 24 janvier 2005.
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