Quand l’explosion a frappé Beyrouth, massacrant l’ancien Premier ministre Rafic Hariri et ses compagnons, l’Histoire a pris une nouvelle tournure au Liban. Les sunnites se sont détournés de Bachar El Assad et une alliance sunnites-druzes-chrétiens s’est formée, se tournant vers les chiites.
Comment le pouvoir syrien, connu pour son habileté, a-t-il pu commettre une telle erreur, un tel suicide ? Toute ceux qui ont étudié le régime syrien ont conclu la même chose : plus personne n’est aux commandes de la Syrie. Quand un occupant commence à frapper ses anciens alliés, la fin est proche. L’occupation ba’asiste du Liban dure depuis 30 ans et même la fin de l’ère soviétique n’a pas mis fin à l’Anschluss syrien. Relique de l’ère soviétique, le régime Assad a annihilé ses opposants chrétiens et a coincé les sunnites entre sa terreur et celle du Hezbollah. En ne plaçant pas ce régime terroriste dans l’« Axe du mal » on lui a laissé une chance d’évoluer et de quitter le Liban, mais il ne l’a pas saisie.
Aujourd’hui, Saddam est tombé et Yasser Arafat est mort. La Syrie se retrouve seule. Après la résolution 1559, l’opposition libanaise a commencé à se rassembler et la Syrie a attaqué. Damas ne peut pas abandonner le Liban sous peine de voir le « Reich » s’effondrer à l’intérieure de ses frontières. La Syrie est perdue dans une fuite en avant apocalyptique qui risque de laisser le Liban en cendre.
« Wrong turn in Lebanon », par Walid Phares, Washington Times, 22 février 2005.
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