Il va sans dire que la dimension économique de la relation russo-états-unienne a un fort potentiel de gains mutuels. L’avenir économique de la Russie va dépendre de ses choix et aujourd’hui elle est à la croisée des chemins : soit elle reste dans un modèle étatique et elle régresse économiquement, soit elle ouvre son économie, elle l’intègre à l’économie mondiale et elle se développe. Nous espérons que la Russie fera le second choix.
Il faut que la Russie rompe avec sa politique protectionniste. Cela permettra de développer la concurrence et l’esprit d’entreprise et bénéficiera à l’économie russe. C’est l’avenir que tous les amis de la Russie et les Russes eux-mêmes veulent construire. L’Amérique veut voir une Russie forte et démocratique qui soit un modèle pour les autres pays de la région. Il faut développer une relation gagnant-gagnant, pas un jeu à somme nulle comme certains l’affirment. La Russie doit encore faire des progrès : diminuer la place de sa bureaucratie, réformer les monopoles, construire l’État de droit et combattre la corruption.
Les États-Unis soutiennent l’entrée de la Russie dans l’OMC mais pour y parvenir, Moscou devra faire des efforts en combattant le protectionnisme et en protégeant davantage la propriété intellectuelle. La Russie a déjà fait des avancées, mais il reste du travail. Le secteur énergétique est un autre domaine où nous pouvons être tous gagnants. Les compagnies états-uniennes pourraient apporter le capital nécessaire au développement des industries pétrolières et gazières russes. On a récemment assisté à des rapprochements entre les entreprises états-uniennes et russes dans ce domaine, mais les incertitudes autour de Yukos et les actions menées pour réaffirmer le contrôle de l’État sur le secteur énergétique freinent ces avancées.
L’OMC et le secteur énergétiques sont deux exemples du type de réforme nécessaire. L’application arbitraire du droit est la route la plus sûre vers la ruine économique. Les États-Unis ont intérêt à ce que la Russie devienne une vraie puissance économique, pour cela elle doit se réformer.
« The World Needs a Strong Russia », par Alexander Vershbow, Moscow Times, 11 avril 2005.
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