Beaucoup d’Israéliens ont pu lire l’affrontement entre Moshe Ya’alon et Avi Dichter sur les politiques de sécurité après le désengagement de Gaza. Toutefois, si les opinions des deux hommes diffèrent concernant les effets du désengagement à court terme, elles se rapprochent fortement quand ils étudient les échecs d’Oslo, de Camp David et de Taba et sur le développement qu’on peut attendre à long terme.
Aujourd’hui, on peut considérer qu’il y a deux scénarios envisageables pour le lendemain du désengagement. Pour les optimistes, les Palestiniens croient majoritairement que le terrorisme a échoué et qu’aujourd’hui, il y a une chance de restaurer l’économie et de construire une entité politique avec le soutien des États-Unis. Pour les pessimistes, au contraire, les Palestiniens déclencheront une vague d’attentats dès le retrait de Gaza et feront tout pour obtenir davantage. C’est la stratégie qu’a utilisé Yasser Arafat avant et après Camp David. Ya’alon et Dichter estiment que ce scénario est le plus probable car malgré les faits, les Palestiniens considèrent que le désengagement est une victoire du terrorisme. Cela les desservira, mais cette conclusion logique n’a pas effleuré les extrémistes.
Il faudra analyser comment Mahmoud Abbas combat le terrorisme. En fonction de son action, il faudra tirer les conclusions.
Ha&8217;aretz (Israel)
Quotidien de référence de la gauche intellectuelle israélienne. Propriété de la famille Schocken. Diffusé à 75 000 exemplaires.
« Two scripts for the day after, par Zalman Shoval, Ha’aretz, 27 juin 2005.
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