Le rejet du plan d’Ariel Sharon de désengagement unilatéral de Gaza par le Likoud renforce Yasser Arafat. Celui-ci avait bien compris qu’un retrait qui ne passerait pas par une négociation avec lui serait un coup dur pour lui.
Le meurtre haineux de Tali Hatuel et de ses quatre filles le jour du vote a renforcé les espoirs des Palestiniens en faveur du « non ». Les conséquences du vote ont plu à toutes les chancelleries qui ne ratent pas une occasion de rappeler que la seule voie possible est de négocier avec Arafat. Bush, déjà empêtré dans les problèmes en Irak, n’a pas dû apprécier le refus du Likoud, mais il faut noter qu’il a continué à soutenir le plan de désengagement. Il a également rappelé que compte tenu du non-respect des conditions de la « feuille de route » par les Palestiniens, la création d’un État palestinien en 2005 est irréaliste.
Compte tenu de ces opinions affichées, il est surprenant que l’administration Bush n’ait pas pris davantage ses distances avec tous ceux qui affirment qu’Israël doit abandonner les « territoires occupés » alors même que la résolution 242 de l’ONU reconnaît à Israël le droit de sécuriser ses frontières, ce qui rend impossible un retour à la « ligne verte ». Israël sait que le statut final dépend de négociations avec les Palestiniens, mais il sait également quelles sont les intentions de l’actuelle direction palestinienne. Les fondations du plan Sharon se trouvent dans le soutien des États-Unis aux positions fondamentales du Premier ministre sur les frontières et les réfugiés palestiniens. Il ne faut donc pas aider la gauche à revenir au pouvoir sous peine de voir arriver un gouvernement Yossi Beilin qui appliquerait les accords de Genève.
« It’s a ’yes’ to Yasser Arafat », par Zalman Shoval, Jerusalem Post, 21 mai 2004
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