Mesdames, Messieurs,

La situation en Centrafrique est devenue alarmante et même effrayante. Des massacres s’y perpétuent en ce moment même, y compris dans les hôpitaux. Chaque jour des femmes et des enfants sont violentés et des milliers de déplacés cherchent refuge.

Face à ce chaos général, le Conseil de sécurité vient d’adopter une résolution à l’unanimité donnant mandat à une force africaine pour apporter la sécurité, rétablir la stabilité en Centrafrique et protéger la population.

La France soutiendra cette opération. C’est son devoir : devoir d’assistance et de solidarité à l’égard d’un petit pays, la Centrafrique, bien loin d’ici, pays ami, pays le plus pauvre du monde, pays qui nous appelle au secours.

Vu l’urgence, j’ai décidé d’agir immédiatement, c’est-à-dire dès ce soir, en coordination avec les Africains et le soutien des partenaires européens. Déjà 600 militaires français sont sur place. Cet effectif sera doublé d’ici quelques jours, pour ne pas dire quelques heures.

La France n’a pas d’autres objectifs que de sauver des vies humaines. Je veux que toutes les informations soient données et c’est la raison pour laquelle le gouvernement fournira toutes les explications au Parlement, dès la semaine prochaine.

Il y a un an, au Mali, la France était appelée pour lutter contre une invasion terroriste. Elle y est parvenue. Aujourd’hui, dans des circonstances très différentes, la France est attendue pour éviter une catastrophe humanitaire. Elle sera là.

J’ai pleine confiance en nos soldats pour mener cette opération. Je sais leur sens du devoir, leur grande qualité professionnelle. Cette intervention sera rapide, elle n’a pas vocation à durer. Et je suis sûr de son succès.

J’en rendrai compte régulièrement aux Français.

Merci.