Les précédents Premiers ministres britanniques n’hésitaient pas à s’opposer aux Américains si nécessaire, mais Tony Blair apporte un soutien inconditionnel à George W. Bush.
Il est vrai que le ministère des Affaires étrangères travaille activement à la promotion d’initiatives britanniques concernant les projets de résolutions de l’ONU ou son implication dans la reconstruction de l’Irak et parfois les Américains en tiennent compte. Toutefois si ces initiatives ne leur plaisent pas, Blair n’insiste jamais.
Si vous me jugez injuste, analysez les évènements des derniers mois. Le Premier ministre nous dit que renverser Saddam Hussein était un impératif moral, mais son régime était-il différent les cinq premières années du mandat de Tony Blair ou celui-ci a-t-il attendu que Bush lui dise que le changement de régime en Irak était la nouvelle politique états-unienne ? De même, il a affirmé qu’une seconde résolution était essentielle jusqu’à ce qu’il devienne évident qu’elle serait rejetée ; et ça ce n’est pas la faute de Bush qui a toujours dit clairement qu’il irait en Irak avec ou sans soutien international, mais de Blair.
« Blair crumbles when Bush comes to shove », par Malcolm Rifkind, The Independant, 20 novembre 2003. Cette tribune est adaptée d’un discours prononcée à la London School of Economics.
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