Les attentats d’Istanbul ont ouvert un nouveau front dans la guerre au terrorisme. Ces attaques ont porté un coup à la fragile économie du pays et aux réformes politiques entreprises et on peut s’attendre à ce que d’autres attaques aient lieu. Nous avons besoin d’une stratégie de soutien à la Turquie de la part des États-Unis et de l’Union européenne pour éviter que la guerre au terrorisme ne se fasse au détriment des orientations pro-occidentales du pays.
Ces attaques sont sans nulles doute l’œuvre d’Al Qaïda qui s’en est pris à des synagogues en raison de son antisémitisme et à des Britanniques pour leur participation supposée dans la division du monde musulman après la Première Guerre mondiale et son abandon des musulmans au Cachemire, mais sans doute pas pour ses actions en Irak. De même la Turquie est haïe car elle est née des ruines du Califat que veulent restaurer les radicaux islamiques Avec ses origines islamiques, la parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir en Turquie est toutefois en bonne place pour affronter les terroristes car comme l’a dit Paul Wolfowitz, seuls les musulmans modérés peuvent gagner la guerre contre les extrémistes.
Toutefois, la Turquie doit vaincre Al Qaïda sans endommager sa démocratie et mettre en péril ses chances d’adhérer à l’Union européenne. Il ne faut pas que la réponse aux attaques atteigne le degré de violence de la réponse au terrorisme kurde sans quoi la Turquie perdra toute chance d’entrer dans l’Union européenne. Il faut donc encadrer la réponse turque au terrorisme grâce à une aide économique de l’Union européenne et une assistance technique et organisationnelle des États-Unis.
« A new front in the war », par Zeyno Baran et Andrew Apostolou, Washington Times, 11 décembre 2003.
Restez en contact
Suivez-nous sur les réseaux sociaux
Subscribe to weekly newsletter